Guillaume Legendre n’était pas destiné à devenir une équation vivante du dépassement de soi. Pourtant, entre sport, handicap et ambition, il a su résoudre une partie que bien peu auraient osé jouer. Ancien basketteur devenu expert du tennis-fauteuil, ce directeur de sa propre trajectoire incarne à la fois la valeur de la résilience et l’art de transformer chaque activité en terrain de conquête.
Guillaume Legendre a vu sa vie basculer en une fraction de seconde. Un accident, une remise en question totale, puis une lente reconstruction. Ce que d’autres auraient vécu comme une fin, il en a fait un nouveau départ. Aujourd’hui, il foule les terrains de Roland-Garros en tennis-fauteuil, mène une carrière européenne dans la tech de la mobilité, et inspire un peu plus chaque jour.
Son témoignage est une leçon de mouvement, de résilience et d’entrepreneuriat. Il incarne une nouvelle façon d’aborder le handicap, non pas comme une limite, mais comme un levier d’impact.
Quelle est son histoire et son handicap ?
En 2005, Guillaume a eut un accident de voiture. Il se retrouve avec la colonne vertébrale cassée et sa moelle épinière a été compressée. La chance qu’il a eut a été que celle-ci n’a pas été sectionnée complètement. Aujourd’hui, il arrive à remarcher dans la vie quotidienne, à reconduire, il peut pratiquement tout refaire comme avant.
Néanmoins, ce handicap l’a rapidement amené à se tourner vers le sport en fauteuil roulant. Selon lui la découverte du sport en fauteuil lui a permis « de rebondir ». Rapidement, il se met à faire du fauteuil basket à Dijon. Il a aussi découvert il y a quelques années le tennis fauteuil, un sport dans lequel il excelle et fait maintenant partie des meilleurs de sa catégorie.
Le haut niveau ?
Il a découvert le tennis fauteuil récemment puisque cela remonte à la période du Covid-19. Cela fait donc seulement une année qu’il s’y est vraiment mis. Cette saison était la première qu’il effectuait entièrement. Guillaume vient d’ailleurs d’intégrer le Top 10 Tennis français.
Pour ce qui est du basket, il était jeune à l’époque et ils étaient peu nombreux à le pratiquer en fauteuil. Il a donc très vite était repéré pour faire des stages en équipe de France espoir et partir aux Etats-Unis pouy y effectuer ses études.
Seulement 2 ans après son accident, il s’est donc envolé direction les Etats-Unis pour étudier là-bas grâce à une bourse qu’il a obtenue via le basket.
Quel est son retour sur la saison qui vient de se terminer ?
Quand on atteint une place en tennis, une fois qu’on y ait on veut toujours atteindre celle au-dessus nous dit-il. Néanmoins, dans l’ensemble, il est très fier de sa belle saison puisqu’intégrer le Top 10 était déjà un énorme objectif.
Tennis man, mais pas que.
A côté du sport à haut niveau, Guillaume a aussi fondé son entreprise Whill spécialisée dans le matériel médical et le handisport. Malgré tout le travail requis des deux côtés, il arrive à allier les deux, à rencontrer des joueurs, à les conseiller sur leur fauteuil. Son métier lui permet de travailler où il veut et quand il le veut. Son équipe à Dijon s’occupe donc de toute la partie logistique.
Il est aussi business developper pour l’entreprise fabricante des fauteuils roulants WHILL commercialisés chez TOUS ERGO.
Est-il accompagné ?
A Dijon (sa ville dorigine), il y a l’association Vision Sport (fondée par Camille Cheli, passionnée de tennis) qui met énormément l’accent sur cette discipline.
Par ailleurs Laura-Line, qui travaille à ses côtés chez Whill, est elle aussi joueuse de tennis fauteuil. Celle-ci a également des objectifs au niveau mondial dans ce sport. Ce petit groupe lui permet donc de s’entraîner régulièrement et facilement près de chez lui. En revanche, s’il veut affronter des personnes encore mieux classées, il est obligé de monter à Paris ou de se rendre à l’étranger pour gagner des places dans le classement.
Quelle est sa plus gronde fierté dans le tennis ? sa plus grande victoire ?
Réussir à intégrer le Top 10, la première série a été une immense fierté.
Sa victoire la plus marquante a été de battre un joueur première série pour la première fois. En effet, il s’agit des 15 joueurs les plus forts de France. Pouvoir se dire qu’il a maintenant réussi à atteindre ce palier, c’est un sentiment qui est agréable.
Un message à transmettre ?
Le haut niveau c’est très bien mais il ne faut pas ne penser qu’il n’y a que ça. En effet, tout le monde n’a pas vocation à devenir le meilleur des joueurs, ni à faire de la compétition. Le sport à lui seul transmet déjà de très belles valeurs comme l’intégration, la résilience. Devenir champion haut niveau ne doit donc pas prendre le pas sur la passion du sport.
L’acceptation du handicap passe par rendre le sport accessible et de montrer que tout est possible. Peu importe le niveau auquel on joue, le principal c’est de se faire plaisir et de faire la démarche d’aller dans un club. C’est un super sport pour la mixité entre les personnes valides et invalides car un valide et un joueur en fauteuil peuvent très bien s’affronter.
Un engagement qui a du sens pour TOUS ERGO
Chez TOUS ERGO, notre mission est de rendre l’autonomie accessible à tous. C’est exactement ce que Guillaume incarne, sur et en dehors des terrains. Son parcours est un concentré de courage, de persévérance, et d’engagement — des valeurs que nous partageons profondément.
En tant que Regional Business Development Director chez WHILL Europe, Guillaume contribue activement à faire avancer la mobilité innovante partout en Europe. À travers son rôle chez WHILL, il démontre chaque jour que le matériel médical, quand il est bien pensé, peut devenir un véritable outil de liberté, de mouvement et d’inclusion.
Nous sommes fiers de le soutenir dans ses projets, qu’ils soient sportifs ou professionnels. Parce que derrière chaque fauteuil, chaque solution de mobilité, il y a des histoires comme la sienne — des histoires qui nous rappellent pourquoi nous faisons ce que nous faisons.