Afin d’en savoir un peu plus sur la maladie d’Alzheimer, nous avons fait appel à Vianney, ergothérapeute. A travers cette vidéo de 5 minutes, vous découvrirez les changements induits par la maladie, les pratiques à adopter en tant que proche ou aidant pour favoriser le quotidien, les aides techniques existantes ainsi que les moyens de sécuriser l’environnement du malade.
La maladie d’Alzheimer : Questions / Réponses
Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
La maladie d’Alzheimer fait partie des maladies neuro-dégénérative appelées démence.
C’est la forme la plus connue et elle est souvent trop simplement associée à une maladie de la mémoire.
Ce syndrome de démence altère les fonctions cognitives du malade, c’est à dire tout ce qui va toucher la pensée. Elle va en effet affecter la mémoire, le raisonnement, l’orientation, le langage, le jugement.
La gestion du quotidien est un mécanisme assez inconscient. Cela devient un exercice complexe voire à risque pour une personne touchée par des troubles cognitifs.
Quels changements la maladie entraîne-t-elle au quotidien ?
Différents symptômes peuvent se manifester en fonction de l’évolution de la maladie. On observe des troubles de la mémoire, de l’orientation dans le temps et dans l’espace, des troubles apraxiques et une perte d’autonomie dans les activités de la vie de tous les jours.
Généralement, la maladie d’Alzheimer apparaît progressivement. Avant le diagnostic de la maladie, les symptômes sont des oublis, une perte de conscience du temps, une tendance à se perdre dans des endroits familiers.
Evidemment, il faut aussi avoir conscience que cette maladie touche essentiellement les personnes âgées. Tout que tout cela est donc à associer aux problématiques du grand âge.
Que peut-on faire, en tant que parent ou aidant d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer, pour favoriser son quotidien ?
Ce qui est essentiel, c’est de favoriser son autonomie et sa sécurité. Cela permet de maintenir au maximum ses capacités. Il pourra ainsi rester à domicile dans de bonnes conditions.
Cela va prendre la forme de conseils ou d’aides matérielles pour contourner ses difficultés.
Il est important de repenser la manière d’appréhender le quotidien. On peut ainsi :
- ritualiser les activités du quotidien comme la toilette,
- disposer les objets systématiquement au même endroit,
- utiliser des codes couleurs dans la maison (sur les portes, dans la salle de bain),
- constituer un emploi du temps simplifié, en précisant les heures et activités de la journée,
- etc.
L’essentiel est de comprendre les problématiques du malade afin de personnaliser au maximum les aides à lui apporter.
Lorsque la maladie prend plus de place au quotidien, il est possible de s’orienter vers des aides matérielles pour pallier ces difficultés.
Quelles aides techniques existent pour pallier les difficultés des malades au quotidien ?
Une vaste gamme d’aides techniques est disponible sur le marché, mais ce n’est pas évident de faire le tri. Le conseil et la préconisation par des professionnels est essentielle pour répondre de manière personnalisée aux besoins de chaque personne.
Ce qui est vraiment important, c’est d’avoir à l’esprit que le simple acte d’achat ne résout pas la problématique. De ce fait, il faut prendre le temps d’apprendre à son proche comment utiliser les aides techniques afin de les intégrer au mieux à son quotidien.
Les aides techniques peuvent se classer en fonction des symptômes que l’on va chercher à contourner.
- Pour la mémoire, il est peut être intéressant de se munir d’un agenda, d’un pilulier, d’un mémo sonore ou encore d’un téléphone à mémoire de touche.
- Pour l’orientation spatio-temporelle, on conseillera plutôt une horloge ou un réveil parlant, un dictaphone,d’une mini balise GPS ou encore l’utilisation de bande phosphorescente ou de repères colorés sur les portes.
Les familles sont souvent inquiètes quant à la sécurité de leur proche à domicile. Que préconisez-vous pour limiter les risques de mise en danger ?
Là encore, il faut dans un premier analyser le quotidien du malade et comprendre la cause de ces prises de risques, afin de proposer les bonnes réponses.
L’utilisation du logement doit être repensée :
- Limiter les accès à certains produit ou pièces à risque en utilisant des bloques portes ou encore en plaçant des verrous.
- Limiter l’utilisation d’appareils électroménagers à risque (plaques chauffantes).
- Prévenir les fugues grâce à des systèmes GPS et installer un dispositif d’alerte tel qu’une télé-alarme.
Enfin, si le malade déambule la nuit, il faut en chercher les causes et anticiper ces comportements :
- Si c’est en raison de la faim ou soif, il est conseillé de placer ce dont il a besoin à proximité de lui.
- S’il doit se rendre aux WC, il faut penser à l’éclairage en plaçant une veilleuse ou un éclairage automatique, ainsi que des bandes phosphorescente, et laisser la porte des WC ouverte.
- Il est aussi possible de s’équiper d’un lit Alzheimer pour limiter les risques de chutes.
Evidemment, ces conseils ne sont pas exhaustifs ! N’hésitez pas à consulter un ergothérapeute pour obtenir des préconisations personnalisées et adaptées à la situation de votre proche.
Découvrez toutes nos aides techniques pensées pour les personnes touchées par la maladie.