Qui n’a jamais passé une journée compliquée à cause du manque de sommeil ?
Si dormir est une activité essentielle pour notre bien-être, elle peut facilement être perturbée par un changement de rythme ou d’environnement, comme par exemple à la sortie d’une hospitalisation ou d’un séjour en rééducation.
Afin de vous aider à passer de bonnes nuits, nous allons répondre à trois questions :
- Pourquoi le sommeil est important ?
- Quelles astuces et habitudes mettre en place pour mieux dormir ?
- Et enfin, quel matériel utiliser en fonction de vos besoins ?
L’importance du sommeil :
Chaque être humain étant différent, nous ne sommes pas tous égaux devant le temps de sommeil nécessaire. Le plus important est donc d’écouter votre corps. Cependant, les durées de sommeil recommandées pour être en bonne santé sont les suivantes :
- Pour un enfant, il faudra beaucoup de temps. En moyenne, en fonction de son âge, cette durée varie entre 9 et 13 heures.
- Pour un adolescent, la durée de sommeil recommandée est de 8 à 10 heures.
- Pour un adulte, il est conseillé de dormir de 7 à 9 heures par nuit.
- Au-delà de 65 ans, le temps de sommeil est de 7 à 8 heures.
Le sommeil a de nombreuses vertus pour notre corps. En effet, une bonne nuit améliore notre système immunitaire, nous aide à maintenir notre température corporelle et favorise la production de l’hormone de croissance. Cela favorise aussi une bonne gestion de la glycémie (quantité de sucre dans le sang).
Au niveau cognitif, dormir nous permet de rester attentif et concentré dans la journée et de mieux gérer notre humeur et notre stress.
De mauvaises nuits en revanche favoriseront le risque d’obésité, de maux de têtes et de stress. Cela entraînera une diminution de performance au travail mais aussi un risque d’accident majoré par le manque de vigilance.
Conseils pour un meilleur sommeil
Alors comment faire pour bien dormir? Tout d’abord, il faut faire attention à nos habitudes et à nos comportements :
- Éviter de manger ou boire des aliments stimulants après 16 heures. Eviter donc les sodas, le café, le thé ou les fruits contenant de la vitamine C (oranges, mandarines…).
- Manger léger le soir.
- Ne pas fumer ou boire le soir.
- S’endormir et se réveiller à heures fixes, même le week-end. Ceci est d’autant plus important pour les personnes alitées afin de respecter le cycle veille/sommeil.
- Faire du sport dans la journée, mais pas juste avant de dormir.
L’environnement
Au niveau de l’environnement, le plus important est de faire que la pièce soit calme, sans bruit et avec le moins de lumière possible. A noter cependant que la lumière qui rentre dans la chambre le matin est un facteur favorisant d’un bon réveil. Il faut aussi bien ventiler la pièce et que sa température ne soit pas trop élevée (comptez environ 18°C selon la HAS). Par ailleurs, il est conseillé d’arrêter les écrans et la musique au moins une demie-heure avant de dormir.
Le positionnement
Pour vous positionner confortablement dans le lit, il y a une règle d’or : respecter les courbures naturelles de la colonne vertébrale. Que vous soyez sur le côté ou sur le dos, pensez que la colonne vertébrale comporte un creux cervical, une bosse dorsale et un creux lombaire. Si vous voulez dormir sans avoir mal au dos, prenez un coussin dont la hauteur est adaptée pour ne pas vous tordre le cou !
Mais parfois ce sont les douleurs physiques dues à des pathologies ou opérations qui empêchent de dormir. Il existe deux positions que vous pouvez essayer :
- Semi-assise, les hanches pliées à maximum 60°,
- Les genoux relevés de telle manière que vos hanches forment un angle à 90°,
Ces positions peuvent vraiment soulager votre dos, n’hésitez pas à les essayer ! Cependant, si vos douleurs sont trop fortes, pensez à consulter un médecin.
S’équiper pour un doux sommeil
Les douleurs, l’inconfort, voire les complications d’escarres peuvent aussi être liées à votre lit en lui-même. Celui-ci est généralement composé de trois choses : le cadre de lit, le matelas et les coussins. Ici, dans le cadre d’un retour à domicile, nous allons passer en revue le matériel médicalisé qui existe à l’heure actuelle.
Le lit
Tout d’abord les cadres. Il existe les cadres habituels, trouvables dans le commerce, et ceux que l’on appelle les lits médicalisés. Quelle différence ?
Un lit médicalisé est réglable en hauteur. Il peut aussi être plié au niveau des genoux et relevé au niveau de la tête. En plus, il peut avoir plusieurs fonctions :
- Être pour deux personnes, comme le lit double médicalisé Abelia ,
- Être adapté pour un poids plus important à l’instar de ce modèle : le lit médicalisé XXL ,
- Pouvoir réaliser une rotation pour vous installer en position assise au bord du lit, comme le fait le lit médicalisé rotatif Rotoflex,
- Enfin, certains cadre de lit dit « Alzheimer » existent. Ils sont particulièrement adaptés aux personnes atteintes d’une démence, qui vont essayer de sortir du lit malgré les barrières et risquer ainsi de se blesser. A cet effet, leur caractéristique principale est qu’ils descendent très près du sol.
Si vous pensez prendre des accessoires type anneau d’aide à la levée, potence ou barre de lit par exemple, pensez à demander à votre revendeur s’ils sont bien compatibles avec votre cadre de lit !
Le matelas
Une fois le support choisi, il faut regarder les matelas. Il existe de nombreux matériaux sur le marché, mais ici nous allons développer les matelas pour lits médicalisés. De manière générale, ils sont conçus pour mettre les points d’appuis en flottaison et répartir les pressions. Ils sont classés en fonction de leur niveau de prévention d’escarres, numéroté en fonction du degré de risque. On en compte trois types :
Le type 1
En mousse, c’est un matelas dit gaufrier car il est découpé de manière à limiter le risque de cisaillement et améliorer votre stabilité. Le type 1A comme le matelas anti-escarres Aplot permettra de prévenir les escarres pour personnes à faible risque. Quand le type 1B comme le matelas anti-escarres gaufrier EPSUS sera adapté pour les personnes alités jusqu’à 15 heures par jour. Il sera également adapté pour le traitement des escarres jusqu’au stade 2.
Le type 2
Ils vont aussi être en mousse, mais cette fois-ci viscoélastique comme le matelas en mousse viscoélastique Alova. Ils seront adaptés pour un risque modéré, sont monoblocs et non gaufrés.
Certains proposent des différences de densité de la mousse en fonction des zones à risque (pour les talons par exemple) comme le Visco Tri-Modul. Quand d’autres, comme le Combi Plus Visco vont proposer un sur matelas afin de mieux répartir les pressions et mouler le corps qu’un type 1. Ce qui est adapté pour les personnes à risque élevé. Ces matelas sont composés de plusieurs couches pour ceux en mousse afin de limiter au maximum les pressions sur le corps. Le Airsoft Duo, par exemple, conviendrait parfaitement à ce besoin. Il existe aussi des matelas à eau et à air qui peuvent être motorisés.
Le type 3
Le type de matelas étant lié au niveau de risque et au temps que vous passez au lit, il est recommandé d’en discuter avec le médecin qui vous le prescrira avant votre retour à domicile. En effet, plus la classe du matelas est élevée, plus le corps est en flottaison, ce qui peut provoquer des sensations désagréables chez certaines personnes.
Les oreillers et coussins de positionnement
Les oreillers
Après avoir choisi son matelas, il faut tenir compte des coussins. Les oreillers tout d’abord. Ils peuvent être à mémoire de forme et rafraîchissants, ergonomiques, comme le Dermofresh, qui s’adaptent à la forme de votre colonne vertébrale cervicale. Ou encore adaptés aux personnes utilisant un appareil respiratoire comme l’oreiller ergonomique Ubio. Le point le plus important est la hauteur : peu importe votre position, il faut que votre oreiller garde votre tête alignée avec votre corps. Et non pas pliée vers le torse, sur les côtés ou vers l’arrière.
Les coussins de positionnement
Mais il existe aussi des coussins de positionnement. Pour limiter les escarres certains mettent une partie du corps dans le vide par endroit. Notamment avec une talonnière anti-escarre comme la Sanitized Bamboo ou au sacrum comme le Saniluxe par exemple.
D’autres vont servir à votre confort et votre positionnement. Ici toutes les formes existent, que ce soit le S comme le Décubitus latéral, l’anneau cervical, le triangulaire de positionnement du bras, le demi cylindre ou encore le cylindre complet… Mais aussi en triangle pour l’abduction des hanches par exemple, il en existe pour tous les besoins !
Ces coussins peuvent aussi être utiles pour vous positionner si vous vous changez ou faites la toilette au lit.
Enfin, pensez aux housses de matelas et coussins. En cas d’incontinence, il faudra en choisir une imperméable.
Prenez soin de votre sommeil !
Nous avons fait le tour du matériel pour le lit. Avec le cadre, le matelas, les coussins adaptés ainsi que tous ces conseils mis en place, vous devriez normalement dormir comme un loir !
Cependant, si, pour une raison ou une autre, vous vous sentez fatigués dans la journée, n’hésitez pas à faire une courte sieste de 10-30 minutes, cela vous ressourcera sans vous empêcher de dormir le soir venu !
Si vous notez que vos troubles du sommeil sont persistants, n’hésitez pas à consulter un médecin ou à vous tourner vers des associations. Vous pouvez bénéficier d’une prise en charge médicale adaptée avec des traitements ou des appareils d’aide à la respiration.
4 commentaires
margaux, le 15/07/2021
super conseils!!
Quel matelas choisir pour un tassement des vertebres
merci
Réponse de Joy, le 19/07/2021
Bonjour,
Merci pour votre commentaire. Cela dépend de votre âge et condition. On conseille facilement des matelas fermes, de glisser un oreiller sous les genoux ou encore de dormir sur le côté en position fœtale avec un oreiller entre les genoux. Mais pour une personne âgée, qui ferait de l’ostéoporose par exemple, il est préférable de s’orienter vers un matelas plus épousant et enveloppant pour limiter la douleur liée au tassement. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à joindre notre service client, ou un(e) ergothérapeute ☺
Belle journée,
Joy de Tous ergo ☺
France, le 19/09/2021
Bonjour,
Vous parlez dans votre article d’une courte sieste de 10-30 minutes … peut on considérer cela comme » une micro sieste » ?
J’aimerais connaitre la différence entre ne micro sieste et une sieste classique et connaitre la différence entre les deux.
Cdi
France.
Réponse de Joy, le 23/09/2021
Bonjour,
Merci pour votre commentaire !
La sieste de 10 à 30 minutes est en effet une sieste courte. Une longue sieste allant de 1h30 (un cycle complet) à 3h.
→ La courte sieste ne permet pas de rattraper un manque de sommeil mais plutôt de restaurer ses capacités cognitives et son humeur. C’est un léger sommeil durant lequel le cœur et la respiration ralentissent, induisant une sensation de bien-être et d’apaisement, sans sombrer dans des cycles de sommeils profonds. Le réveil est lui aussi plus doux et facile.
→ Une longue sieste (sieste classique) va reproduire les effets d’un cycle sommeil nocturne. Une sieste d’une heure et demie en journée rattraperait d’ailleurs le double, soit 3h !
Attention, cependant, les longues siestes sont fortement déconseillées au insomniaques ! Mieux vaut somnoler et lutter jusqu’au coucher afin de tenter de retrouver un rythme normal.
Belle journée,
Joy de Tous ergo ☺